Vous est-il déjà arrivé d’avoir l’impression de tout bien faire et que malgré cela, le résultat ne soit pas à la hauteur de vos espérances ?

Oui, bien-sûr. Évidemment.

Vous avez peut-être même un exemple qui vous vient en même temps que vous lisez ces lignes.

Vous pensez peut-être à cet échec de votre vie que vous n’avez toujours pas digéré, ou à une difficulté dans votre travail par exemple, ou dans une relation avec laquelle vous pensiez pourtant avoir fait « tout comme il fallait ».

Mais au delà même de toutes ces expériences de vie, qui révèlent parfois de profondes injustices, je voudrais vous parler aujourd’hui de situations beaucoup plus banales, fréquentes et en apparence anodines.

Toutes ces petites choses que vous vivez dans votre quotidien et qui peuvent rapidement influencer la tonalité de vos journées, de vos semaines…

Pour vous donner un exemple tout simple et tout frais :

Ce matin, j’ai effectué mes routines matinales que j’avais programmées entre 7h et 8h30.

Oui, je suis de celles-ci, celles qui sortent leur tapis de gym, font quelques étirements et appellent cela leur « yoga matinal » 😉

Bien-sûr, j’enchaîne avec un temps de méditation 🧘‍♀️(bon en fait, il s’agit juste de faire ce que tout le monde fait depuis toujours -c’est-à-dire respirer- sauf que là, on « met de la conscience dessus ») .

Je suis ensuite allée faire un peu tour pour profiter du soleil matinal. Amazing!

Idéal n’est-ce-pas ?

Seulement voilà, en rentrant, je me sentais énervée, agitée, stressée.

Quoi?! Mais c’est un comble !

« Pourquoi » me direz-vous ?

J’ai moi aussi tout de suite cherché plusieurs raisons à cela : mon genou qui me fait mal dès que j’enfourche à nouveau mon vélo, la perte d’un de mes deux embouts d’écouteurs, la circulation déjà bruyante, et l’heure plus que tardive à laquelle je revenais (9h15).

Bref, absolument rien de dramatique. Que des petites choses ordinaires du quotidien.

Mais ce fut assez pour m’agacer.

J’ai alors immanquablement été tendue par des choses encore plus insignifiantes en rentrant chez moi (la poubelle dans le passage, la tonne de messages que je retrouve en allumant mon téléphone, le sèche-cheveux qui tombe, etc).

Heureusement, mes radars sont maintenant bien en place.

J’ai donc rapidement stoppé cette spirale infernale que vous avez sans doute déjà expérimentée et qui peut littéralement vous gâcher votre journée.

J’ai donc pris 5 min pour me poser, respirer et me demander (à l’aide de mon petit carnet fétiche dont je vous reparlerai sûrement) ce qui au fond, me mettait dans cet état, au delà des raisons que je vous ai exposées plus haut.

Et comme à chaque fois que je fais ce petit reset, j’ai compris que ce n’était pas ces raisons en elles-mêmes qui étaient la cause de mon agacement, mais plutôt tout ce que je me disais autour de cette situation.

Cette petite dame Commentaire qui vient sans cesse mettre son grain de sel pour commenter ce qui devrait se faire ou pas, ce qui devrait être ou ne pas être.

Mais ce n’est pas la question !

Le problème lorsque quelque chose nous contrarie, ce n’est pas tant la « chose » en elle-même.

Mais plutôt tout ce qu’on se raconte à propos de cette chose.

Ainsi, je me suis vue me dire intérieurement des phrases du type :

Je devrais être détendue et pleine d’entrain en revenant de ma promenade au soleil ! 

Pff, je ne devrais pas rentrer si tard, tout mon programme va en être bouleversé.

Je ne devrais pas être dans cet état alors que j’ai fait toutes mes routines pour me sentir bien.

Puis rapidement cela s’est même déporté sur les autres…

Elle devrait être joyeuse dans sa situation, il ne devrait pas être stressé… 

Bref, difficile de faire taire dame Commentaire !

Alors comment taire madame Commentaire ?

oui, je sais, je suis très fière de mon jeu de mots 😉 au moins, vous vous en souviendrez en temps voulu !

Tout simplement en réalisant que les « ça devrait être comme ci, ça ne devrait pas être comme ça… », bref, tous les commentaires internes -dont on n’a souvent même pas conscience- ne sont que des jugements et des interprétations personnels que l’on se fait à cet instant précis (je reviendrais sur cette notion dans de futurs articles, car elle me semble fondamentale).

Ce ne sont que des idées.

Ce n’est en rien la vérité.

Comme nous invite à le faire Byron Katie dans son Travail, il s’agit alors de prendre le recul nécessaire et comprendre que ce qui nous fait réellement souffrir, c’est de se dire que ça ne devrait pas être comme ça. Que ça devrait être autrement.

Cela revient à rejeter la situation, la réalité, les faits.

Nous adoptons alors une posture de combat contre ce qui est.

Combat complètement inutile, vain et extrêmement énergivore.😞

Lorsque vous arrivez à prendre conscience de ce comportement, c’est tout un mécanisme que vous parvenez à déjouer.

Ainsi, je passe du « je ne devrais pas être dans cet état », à « je suis dans cet état ». Soit.

C’est ainsi.

J’ai alors de nouvelles clés en moi.🔑

Parce qu’en m’autorisant à ressentir ce que je ressens à cet instant présent, je peux alors me connecter à mon vrai besoin.

Accueillir ce qui est et ce que je ressens face à cela, me permet plusieurs choses essentielles, aussi bien dans l’instant présent qu’à plus long terme :

• faire descendre la pression
• mieux me comprendre
• connaître ce qui est vraiment important pour moi à ce moment là
• pouvoir orienter mes actions en fonction
• en tirer des leçons d’apprentissage

C’est à cette condition que je retrouve pleinement ma liberté d’être et d’agir.

Qui ai-je envie d’écouter à présent? Cette veille dame Commentaire tout aigrie ou ce bon vieux M. Besoin, bon vivant et si chaleureux?

Ainsi, j’ai compris que j’avais en fait besoin de silence et de calme. J’ai alors trouvé une façon toute simple de répondre à ce besoin : je me suis assise 5 min en savourant un bon thé 😇.

Ma journée a pu repartir « du bon pied », et j’ai eu l’impression de m’offrir un nouveau réveil.🌞

Cette pause a été pour moi l’occasion de réajuster mes actions quotidiennes, de voir ce que je pouvais améliorer dans ma routine du lendemain afin de répondre à ce besoin de calme que je ressens beaucoup ces jours-ci. Il me suffit donc de tester un autre lieu de promenade ou bien un autre horaire. Et d’être aussi plus attentive à ma montre.

Je testerai cela demain 😉

Un petit reset est toujours l’occasion d’un grand apprentissage.

Et vous, est-ce que Dame Commentaire s’invite régulièrement chez vous l’air de rien ?

Je vous invite à aiguiser vos radars...

Cela demande un certain entraînement, mais vous verrez, le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Plus vous repérerez ce mécanisme, plus vous allez gagner en légèreté et en liberté.

D’ailleurs, peut-être le faites-vous déjà parfois? Partagez-moi votre expérience à ce sujet, je me ferai un plaisir de vous lire et de vous répondre.

Vous pouvez aussi désormais vous abonner à mes mails privés! (j’ai dépassé ma hantise de la technique et réussi à programmer ça toute seule ! je vous ai déjà dit que c’était important de fêter chaque petite victoire😉)

A bientôt!